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Je t’attendrai


monologue impersonnel

Je t’attendrai.
Je t’attendrai ici.

Je t’attendrai jusqu’à ce que tu reviennes. Je m’en fous que je m’ennuie sans toi. Ce qui est vraiment d’envergure pour moi, c’est de savoir que tu noies dans des plaisirs.

Je songe à toi, et pour moi, chaque souvenir est comme un puits inépuisable avec de l’eau rafraîchissante au milieu du désert. Je chéris la certitude que tu existes quelque part dans ce monde immense. Ô! l’idée pareille, harcèle-t-elle encore quelqu’un avec la même force qu’elle ne m’obnubile et ne me tracasse? Peu probable.

Je t’attendrai ici ou où que ce soit. Je ne partirai nulle part sans toi. Je ne bougerai même pas de l’endroit où, sous les étoiles ébahies et aux yeux écarquillés, j’avais juré de te toujours attendre. Le désir d’être avec toi m’obsède et me poursuit. Quand même, pour toi ma passion n’est pas de grande conséquence, et cela me tourmente.

Je t’attendrai toujours parce que mon dévouement est solide et infini, parce que je t’aime. Ton image dans ma conscience est comme une oasis verte où je ne cesse de revenir dans mes rêves solitaires et nocturnes.

Je ne porte aucun espoir que tu comprendras un jour la profondeur de mon sentiment ; souviens-toi tout simplement de mon serment de te toujours attendre.

Je t’attendrai et je déblayerai ton chemin pour qu’aucun obstacle ne t’empêche de marcher ; je dépouillerai le ciel pour qu’aucun nuage ne te plonge dans l’obscurité ; je résoudrai tous les problèmes pour que tu n’aies pas de souci. Quand tu es près de moi, tu es sous mon aile protectrice.

Je te jure de ne poser aucune question : ni où tu étais, ni avec qui, ni que tu faisais. Je ne vais pas t’épuiser en objurgations qui peuvent te fatiguer et te détourner de moi, parce que je tremble à la moindre pensée de te pouvoir perdre.

Je t’attendrai ici et maintenant, je t’attendrai sang-froid sur les grands chemins de la vie, sur les carrefours où personne ne se salue, sur les chaussées où tout le monde roule sans se regarder.

Je n’attendrai personne autre. Sauf toi.

Je t’attendrai. Peu importe que je suis comme une écharde sous ta peau ; peu importe que tu t’en fiches de ma fidélité ; peu importe que tu ne m’attendras jamais.

Je t’attendrai, et cela suffira pour ceux qui vont nous juger.

Je t’attendrai jusqu’à la fin du monde, jusqu’à ce que les dernières étoiles s’éteignent, jusqu’à ce que l’homme périsse du globe terrestre.

…Tu me trouveras qui t’attendrai avec patience sur le croisement des rayons d’étoiles tremblants quelque part dans l’Univers.

Je chuchoterai :
si tu m’entends, sache –
je t’attendrai.

1 Octobre 2002. — Betaucourt (France)